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D. H. T. Fragments D'Essais
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D. H. T. Fragments D'Essais

VIP-Blog de dht-fragments
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  • Créé le : 21/06/2011 23:38
    Modifié : 10/05/2021 10:55

    Garçon (49 ans)
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    Dieu, pensée et possible réalité

    21/06/2011 23:51



    La question de l'origine de l'univers permet à l'esprit humain d'interroger ses propres fondements: univers qui nous a faits, univers que nous avons observé pour apprendre, univers dont nous sommes partie intégrante. L'univers, c'est l'ensemble de ce qui existe, englobant l'espèce humaine elle-même. L'existence est un rapport à l'univers, une relation nécessaire.

    Sur l'origine, des réponses différentes ont été proposées, avancées: scientifiques, métaphysiques, mythologiques, surnaturelles, religieuses. La religion est peut-être la plus ancienne. Etymologiquement, elle relie les humains entre eux en même temps qu'elle les relie à leur croyance commune, adhésion aux principes non démontrables et non démontrés, dans le divin.

    Qu'est-ce que Dieu? Donnons comme point de départ à l'histoire naturelle l'idée qu'il y a un créateur. C'est une représentation intellectuelle, de l'ordre de la pensée. L'humanité s'est distinguée, entre autres, par sa faculté à transformer son environnement pour fabriquer des objets. Cette aptitude lui sert de biais pour concevoir la création comme un don de l'univers, qui relèverait donc lui aussi de la création.

    Créer, c'est introduire un état de fait, observable, qui n'existait pas auparavant. L'universalité génétique de la création n'est cependant ni démontrable ni démontrée, puisqu'on n'a pas identifié de créateur universel comme on peut identifier, à notre échelle, un artisan ou un ouvrier. Il s'agit bien d'une croyance, relevant d'un système de pensée, d'une organisation complexe de concepts interagissant les uns avec les autres.

    Par une supposition fondée sur la condition humaine elle-même, sur sa créativité, l'humanité serait remontée jusqu'au principe du divin avant de reproduire le raisonnement dans un ordre non plus rétrospectif mais chronologique initial supposé, à la manière d'un récit présentant certaines analogies avec une construction mathématique ou logique: soit un créateur, d'où l'univers; de cet univers, des êtres créent à leur tour, du don qu'ils ont reçus de la création universelle. On y croit ou pas.

    Il y a de toute façon une dimension qui relève de la pensée dans l'idée de Dieu. On pense le divin. Toute définition du divin est un concept, une représentation par l'esprit d'une entité dont le raisonnement admet les présupposés par définition. Penser Dieu, parler de Dieu, s'interroger sur Dieu, c'est l'accepter d'une certaine façon.

    Si on envisage maintenant la réalité comme une référence concrète et factuelle, sensorielle, référentielle, extérieure au discours, la réalité du divin demeure une affaire de croyance. Poser la non-réalité du divin, puisque de l'ordre du non-démontrable et du non-démontré, amène à la même conclusion: l'athéisme est aussi une forme de croyance. Si on ne peut démontrer les fondements réels du déisme, on ne peut démontrer ceux de l'athéisme non plus car leur objet est le même.

    Soit le raisonnement déiste: "La faculté de créer est un don de l'univers, puisque l'humanité est le résultat d'un processus universel. La créativité étant présente dans l'univers, elle implique un créateur." Soit le raisonnement athée: "La faculté de créer est propre à l'être humain, l'idée du créateur universel est donc une projection de l'être humain. Comme il n'y a pas d'autre créateur observable, l'univers n'a pas été créé". La réalité observable admet l'humain à la fois comme résultat d'une évolution de l'univers et comme auteur de ses propres concepts, qu'ils soient réellement fondés ou non.

    La question de Dieu pensée ou réalité n'est pas une question impliquant une réponse exclusive. Ce n'est pas forcément OU l'une OU l'autre. Il y a dans le divin une dimension qui relève de la pensée, qu'on soit déiste ou athée. La réalité de Dieu, définie comme extérieure au raisonnement, objet et référent du discours, est admise ou non selon le système de croyance auquel on se réfère. On peut aussi ne pas croire et rester dans le doute: c'est l'agnosticisme. EN TANT QUE CREATEUR: DIEU EST UNE PENSEE, ET PEUT-ETRE UNE REALITE.

    Par ailleurs, le déisme peut s'affirmer individuellement, en-dehors de l'appartenance à une communauté religieuse, tout comme l'athéisme peut s'affirmer individuellement, en-dehors de l'appartenance à un ordre confraternel fondé sur des valeurs athées. Le déisme n'implique pas nécessairement la religion. Des communautés humaines se sont soudées autour de leur même rapport au divin, d'autres par la suite ont reproduit le même schéma dans leur rapport au non-divin. L'explication de cette différence est d'ordre culturel. Des individus se sont émancipés à leur tour de cette approche communautaire du déisme ou de l'athéisme.

    Avec les différences culturelles, amplifiées par les différences de vécu individuelles et spécifiques à chaque être humain, des définitions différentes du divin sont apparues, ainsi que des approches différentes de la religion, de l'athéisme et des communautés athées. Certaines branches de la religion, par le biais de la théologie, ont rejoint la métaphysique. Ce n'est plus tant sous l'angle du créateur que Dieu est défini qu'en tant qu'interrogation sur l'Etre. 

    Le Dieu métaphysique, c'est l'Etre. Le concept de l'Etre s'appliquerait à l'ensemble des êtres, il serait leur dénominateur commun. C'est un principe posé au départ du raisonnement, un postulat. Là aussi, on y adhère ou pas. Soit on l'envisage sous le biais d'une définition générale appliquée à tout être dans la mesure où il est possible de définir l'être en général, soit on considère qu'il est trop abstrait pour être applicable à la réalité. Dans sa dimension logique, il est recevable. Dans sa dimension référentielle, on considère qu'il est opérant si on l'admet, inopérant si on ne l'admet pas.

    La logique, intrinsèquement extérieure à la métaphysique mais présente dans le développement de l'histoire de la métaphysique et dans ses oeuvres, concerne l'aspect discursif de la définition de l'être, la construction philosophique, conceptuelle, du raisonnement qui se fixe l'être pour objet. L'ontologie est la branche de la métaphysique consacrée à l'être, et consacrée à l'être en tant que réalité envisagée de l'univers, du monde, des êtres en général. 

    Admettre l'existence des êtres, entités spécifiques et distinctes, c'est admettre une définition de l'être, en tant que définition pouvant se rapporter à un être parmi d'autres, à n'importe quel être. Par contre, l'Etre en tant que Dieu, lui, suppose un Etre qui serait une entité universelle, un tout, une ouverture, une relation entre tous les êtres.

    En ce sens, toute définition de Dieu, cette fois-ci non plus en tant que créateur mais en tant qu'Etre, ne se réduirait pas à la seule croyance: on peut dire, de ce point de vue, que tout est lié dans l'univers, que l'univers c'est l'Etre, que l'Etre c'est Dieu. C'est affaire de définition. La conclusion serait la même que plus haut pour des raisons différentes: EN TANT QU'ETRE ABSOLU, DIEU EST UNE PENSEE ET PEUT-ETRE UNE REALITE.

    Se pose alors le problème de la compatibilité des définitions. De même qu'il existe de multiples définitions de Dieu en tant que créateur à travers les différences culturelles et individuelles, de même il existe plusieurs définitions de Dieu en tant qu'Etre dans la complexité de la relation à la fois philosophique et historique entre déisme, religion, théologie, métaphysique, ontologie, logique et philosophie en général. Soit un axe "créateur" et un axe "Etre absolu", on peut poser a priori que certaines définitions sont susceptibles de se recouper dans le plan délimité par ces deux axes, d'autres non.

    La contradiction fondamentale de cette approche comparative se résumerait par la difficulté d'envisager à la fois Dieu en tant que créateur extérieur à sa création, et Dieu en tant qu'Etre universel, incarnant cette création. C'est Dieu cause de soi, seule formulation logique confortant les bases du raisonnement.

    Extérieurement, les données sont toujours les mêmes: on y croit ou pas. Mais, d'un point de vue interne au discours, le raisonnement se tient. Sur le plan ontologique la réponse est également recevable. En tout état de cause, SI Dieu est à la fois créateur et création, ALORS il est cause de soi. Le raisonnement contraire est valable aussi, à condition d'adopter des postulats différents. SI le créateur est distinct de sa création, ALORS Dieu ne peut être à la fois créateur et Etre universel (variante athée: alors Dieu n'a pas de réalité).  

    L'intérêt pour l'être humain des questions spirituelles ou métaphysiques, que ce soit dans l'affirmation ou dans l'infirmation, est de construire son esprit pour mieux vivre son rapport au monde. L'argument est psychologique et existentiel, qu'il plaide en faveur des déistes ou en faveur des athées. Des modèles différents existent. Chacun, en fonction de sa culture, de son vécu et de sa personnalité individuelle, va vers celui qui lui correspond le mieux.

    L'alternative présentant un Dieu parfait en opposition à un être humain livré à lui-même et infiniment perfectible, engendre un débat pauvre et réducteur. Le concept de Dieu n'exclut pas nécessairement la perfectibilité, de même que la condition humaine n'exclut pas des fondements ontologiques et logiques à son positionnement éthique.

    Que ce ce soit dans une perspective déiste ou dans une perspective athée, malgré les différences culturelles et les différences de point de vue, il est possible de définir, intrinsèquement, la légitimité d'une pensée, d'une parole, d'une action. Il est possible, ponctuellement ou durablement, que des êtres humains différents se mettent d'accord sur les mêmes principes. Les notions de bien et de mal prennent leur sens à l'aune du respect de cet accord, et de l'intention qui lui est associée.

     

    D. H. T.

    http://www.dh-terence.com






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